L’île des mots d’avant

Description

A l’autre bout du monde, Jacqueline, Eric, Saartjie, Léna, Omar, sont des résistants de la “vingt-cinquième heure”, celle où s’accomplissent les funèbres destins des civilisations. Arriveront-ils à découvrir l’antidote à la mort annoncée de la pensée libre, de la conscience, à la prise de possession des âmes par l’I.E. ?

… La Grande Mutation est en marche. Bientôt, comme les insectes, les humains n’auront plus la liberté d’échapper à ce pourquoi ils sont programmés. La fantaisie dans la manière de se nourrir sera soigneusement limitée. Les jeux seront répétitifs destinés à faire tourner à plein régime les usines du numérique et ainsi assurer une vie royale aux connecteurs. Déjà, plus personne n’envisagera d’utiliser un poème pour attirer un, une, partenaire. Et d’ailleurs, qui sait encore ce que le mot poème signifie ? Le plaisir et sa recherche deviendront de plus en plus solitaires, de moins en moins partagés, un onanisme névrotique se développe, d’où toute idée de générosité et de mise en commun est exclue. Est-ce que les insectes sourient, rient ? Ont-ils de l’humour ? Sont-ils capables de compassion, de tristesse, ressentent-ils l’effroi devant la mort ? Qui, demain, aura envie de rire ou ressentira l’absolue nécessité de pleurer ?

Jusqu’au printemps 2037, Calcédonia aura résisté à l’emprise sur le fonctionnement des sociétés et les consciences, des technologies  de l’ère numérique. L’île est le paradis des mots, des livres, des joutes littéraires, de l’information partagée. Chaque lieu est mémoire de toutes les avancées tâtonnantes de l’humanité vers la conscience.